Nouveau pacte financier mondial : qui est Mia Mottley, la Première ministre de la Barbade à l'origine du sommet de Paris ?

Qu’elle évoque le réchauffement climatique, la crise du Covid-19 ou encore “la calvitie masculine”, la Première ministre de la Barbade ne parle jamais pour ne rien dire. Mia Mottley est à la tête d’une petite île des Caraïbes menacée de disparaître en raison de la montée des eaux et de l’érosion côtière. Des thématiques qu’elle porte dans le débat mondial et qui ont fait d’elle une figure écoutée. 

>> Nouveau pacte financier mondial : suivez la clôture du sommet dans notre Direct

Puisque le temps presse, Mia Mottley, 57 ans, a une conviction : il faut réformer le système financier international et demander des réparations financières de la part des pollueurs historiques que sont les pays riches et industrialisés du Nord. Ses propositions, tirées de l’initiative de Bridgetown qui veut tendre vers une justice climatique en renforçant les financements pour les pays du Sud, sont au cœur du sommet pour un nouveau pacte financier mondial qui s’achève vendredi 23 juin à Paris.

A l’origine du sommet de Paris

“Si je pollue votre propriété, vous vous attendez à ce que je vous indemnise”, avait-elle déjà lancé en novembre 2022 à la tribune de la COP27, à Charm el-Cheikh (Egypte). Depuis plusieurs années, et encore plus après la dernière conférence climatique mondiale, cette avocate de formation pèse dans les équilibres internationaux : elle a ainsi œuvré en Egypte à la création d’un fonds sur les “pertes et dommages”, ces réparations réclamées aux pays riches (principaux responsables du réchauffement) par les pays pauvres (principales victimes du dérèglement du climat). L’idée du sommet de Paris, à l’initiative d’Emmanuel Macron, a germé dans la tête du chef de l’Etat lors de la dernière COP27 sous l’impulsion de Mia Mottley.

“Nous venons à Paris aujourd’hui avec le cœur lourd mais avec espoir”, a lancé jeudi à Paris la dirigeante, qui a appelé à une “transformation absolue” du système financier et pas seulement “une réforme de nos institutions”. Sa prise de parole était attendue tant elle a pris l’habitude d’utiliser ces espaces de surmédiatisation pour user d’une réthorique offensive. “Ce qui frappe, c’est son éloquence et sa maîtrise des sujets, confie dans L’Express Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre et désormais directrice de l’ONG ONE. Elle captive l’auditoire, sans effets de manches, grâce à la solidité de ses propos et à son approche innovante.”

Click Here: Highlanders Jersey

Comments are closed